Payer vos Impôts


Profits  fonciers

Ø    Que faire  si vous vendez  votre  maison ?

Quels  sont  les profits  imposables ?

Vous êtes  soumis à l’impôt sur le revenu au titre des profits fonciers réalisés  ou constatés à l’occasion de :
§  La vente d’immeubles ou cession de droits  réels  immobiliers ;
§  L’expropriation d’immeubles pour cause d’utilité publique ;
§  L’apport en société d’immeubles ou de droits réels immobiliers ;
§  La cession, à titre onéreux, ou de l’apport en société d’actions  ou de parts sociales nominatives   émises par les sociétés à objet immobilier, réputées fiscalement transparentes ;
§  La cession, à titre onéreux, ou de l’apport  en société d’actions ou de parts sociales des sociétés à prépondérance immobilière ;
§  L’échange, considéré comme une double vente, portant sur les immeubles, les droits réels immobiliers  ou les actions ou parts sociales ;
§  Partage d’immeuble  en indivision avec  soulte (l’impôt s’applique au profit réalisé  sur la cession partielle qui  donne lieu à la soulte) ;
§  La cession à titre gratuit  portant sur les immeubles, les droits réels immobiliers, les actions ou parts sociales des sociétés à prépondérance immobilier ou parts sociales nominatives émises par les sociétés à objet immobilier, réputées  fiscalement transparentes.

Quelles sont les opérations non assujetties ?

Vous n’êtes pas soumis à l’impôt sur le revenu, si votre profit résulte de :
L’annulation d’une cession effectuée suite à une décision judiciaire  ayant force de chose jugée ;
La réalisation à l’amiable  d’une cession d’un bien immeuble, si cette réalisation intervient dans les vingt quatre (24) heures de la cession  initiale.

Quelles sont les exonérations dont vous bénéficiez?

Vous êtes exonérés pour :
§  Les profits réalisés dans l’année civile  au titre des cessions d’immeubles dont la valeur totale ne dépasse pas  60 000 DH ;

§  La cession d’un immeuble ou partie d’immeuble occupé à titre d’habitation principale  depuis  au moins 8 (huit) années  au jour  de cette cession par son propriétaire ou par  les membres des sociétés  à  objet immobilier réputées fiscalement transparentes.  Toutefois, une période de 6 mois à  compter de la date de la vacance du logement est accordée au contribuable pour la réalisation de l’opération de cession ;
§  La cession  d’un logement social occupé à titre d’habitation principale depuis au moins 4 (quatre) ans au jour de la cession, dont la superficie couverte est comprise entre cinquante (50) et cent (100) m2 et le prix  de vente n’excède pas deux cent cinquante  mille (250 000) dirhams, hors TVA ;

§  La cession de droits indivis d’immeubles agricoles  situés à  l’extérieur des périmètres urbains entre cohéritiers ;

§  Les cessions à titre gratuit effectuées entre ascendants  et descendants, entre  époux et entre frères et sœurs.

Important : Pièces  exigées pour justifier de l’habitation 
de 8 ans

Votre déclaration d’impôt sur  le revenu doit être accompagnée des pièces suivantes :
§  Copie du contrat de cession ;
§  Copie du contrat d’acquisition ;
§  Autorisation  de construire et permis d’habiter en cas de construction ;
§  Copie de la CIN ;
§  Contrat d’abonnement à la  régie de distribution de l’eau et de l’électricité ;
§  Avis de consommation de l’eau et de l’électricité pour les deux dernières années ;
§  Avis d’imposition (taxe d’édilité) des huit dernières années.

Comment est déterminé le profit imposable ?

Votre profit net imposable est égal à la différence entre :
§  Le prix de cession diminué des frais de cession ;
§  Et le prix d’acquisition  augmenté des frais d’acquisition, des dépenses  d’investissement  réalisés, ainsi que des intérêts payés par le cédant  en rémunération  de prêts accordés  par les organismes de crédit agréés , ou la rémunération  convenue d’avance dans le cadre d’un contrat «Mourabaha» pour  la réalisation des opérations d’acquisition et d’investissement précitées.
Le prix d’acquisition, augmenté  des frais d’acquisition, est réévalue en multipliant ce prix par le coefficient  correspondant  à l’année d’acquisition, calculé  chaque année  par l’administration sur la base  de l’indice national du coût de la vie.
Par  frais de cession, on entend les frais d’annonces publicitaires, les frais de courtage  et les frais d’actes, les indemnités d’éviction  dûment justifiés.
Sont considérés comme frais d’acquisition, les fris d’actes afférents  à l’acquisition de l’immeuble  cédé, les frais de courtage, les droits de timbre et d’enregistrement, les droits payés à la conservation foncière pour l’immatriculation et l’inscription de l’immeuble
Ces frais sont évalués forfaitairement à 15% du prix d’acquisition, sauf dans le cas  où le contribuable peut justifier que ces frais s’élèvent à un montant supérieur.
Les dépenses d’investissements s’entendent :
§  Pour les immeubles construits, elles concernent les dépenses de construction, de démolition,  d’agrandissement, de rénovation  et d’amélioration,  à l’exclusion des dépenses de peinture, de papiers peints,  de moquette, et en général toutes les dépenses de réparation ;
§  Pour  les terrains, ce sont toutes les dépenses qui  se rapportent aux équipements (morcellement, défrichement, plantation, viabilisation…)
Lorsque  le prix d’acquisition  et /ou les  dépenses  d’investissement  n’ont pu être justifiés,  il est procédé à  leur  estimation par l’administration fiscale.
Si vous cédez un immeuble acquis par héritage,  le prix d’acquisition à prendre  en considération à prendre en considération est :
§  Soit la valeur vénale des immeubles  inscrite sur  l’acte notarié ou adoulaire  formant inventaire de l’héritage  et dressé  par les héritiers dans les douze mois suivant celle du décès ;
§  Soit, à défaut, la valeur déclarée  par le contribuable au jour du décès et sous réserve de  l’application, par l’administration fiscale, de la procédure de  rectification prévue par le code  générale des impôts.
Si vous  cédez votre bien,  à titre gratuit, le prix d’acquisition à considérer  est la valeur estimative déclaré dans  l’acte et  sous réserve de l’application, par l’administration  fiscale, de la procédure  de rectification prévue  par  le code général des impôts.
Si vous cédez un bien immeuble que vous  avez acquis à titre gratuit et qui est  exonéré par la loi, le prix d’acquisition à considérer est :
§  Soit le prix  d’acquisition de la dernière cession à titre onéreux ;
§  Soit la valeur vénale de l’immeuble lors de l’immeuble lors de la dernière mutation  par héritage si elle est postérieure à la dernière cession ;
§  Soit le prix de revient T.T.C. de l’immeuble en cas de livraison à soi-même.

Quel est le taux de l’impôt?

Le profit que vous réalisez sur la cession d’un immeuble est taxé au taux de 20%.
Toutefois, le montant de l’impôt que vous devez payer ne peut être inférieur  à 3% du prix de cession et ce, même en l’absence de profit.
Cette imposition est libératoire de l’IR.

Quelles sont vos obligations déclaratives ?

Vous devez remettre une déclaration des profits immobiliers, au receveur de l’administration fiscale dans les trente (30) jours qui suivent la date de la cession et verser en même temps l’impôt dû.

Cette déclaration doit être déposée même si  vous pouvez bénéficiez de l’exonération.
Néanmoins, en cas d’expropriation pour cause d’utilité publique, cette déclaration doit être produite dans les trente (30) jours qui suivent la date de l’encaissement de l’indemnité d’expropriation.

En cas de défaut de dépôt ou de dépôt hors délai de la déclaration des profits immobiliers, vous êtes passible d’une majoration de 15% du montant de l’impôt dû.
Par ailleurs, tout versement effectué spontanément, en totalité ou en partie, en dehors du délai prescrit, pour la période écoulée entre la date d’exigibilité de l’impôt et de celle du paiement, vous êtes passible d’une pénalité de 10% et d’une majoration de 5% pour le premier mois de retard et de 0,50% par mois ou fraction de mois supplémentaire.

Important
Si les deux parties au contrat (acheteur ou vendeur) reconnaissent avoir dissimulé le montant réel du profit, l’acheteur est solidairement responsable avec le vendeur du paiement des droits impayés, de la pénalité et des majorations correspondantes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire